A scanner darkly

Publié le par Jean-Michel Le Bail

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film / animation de Richard Linklater avec Keenu Reaves et Wynona Ryder.

Le pire des mondes

A scanner darkly est certainement l'oeuvre de Philip K. Dick la plus personnelle dans la mesure où elle lui permet d'évoquer les problèmes liés à sa dépendance aux drogues dures. On y retrouve un certain nombre de ses thèmes récurrents tels que le questionnement de l'identité (l'enquête sur soi-même) déjà présents dans Minority Report ou dans Do Androîds dream of electric sheep (Blade Runner au cinéma) ou la défiance paranoïaque à l'égard du conjoint (Total recall).

Dans les mondes de K. Dick, l'humain semble constamment manipulé, en quelque sorte absent à lui-même dans la mesure où son destin est entre les mains de puissances qui le dépassent - dans le cas présent les marchands de drogue.

Si la technique d'animation de Richard Linklater s'avère visuellement fatigante à l'usage, la distance qu'elle induit chez le spectateur permet cependant d'apprécier la construction narrative, particulièrement soignée, et le jeu trouble des personnages, silhouettes inquiétantes d'un futur malsain.

 

Publié dans cinecritic

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